Tuesday, February 28, 2023

Actualité catholique : le cardinal français Jean-Pierre Ricard sauvé par le gong!

 Le 28 février 2023.

Il est aussi absurde de regretter le passé que d'organiser l'avenir.
- Roman Polanski.
 
I don't regret a thing I've done. I only regret the things I didn't do. Happiness is good health and a bad memory.
- Ingrid Bergman
.

 

Les faits reflètent un mode o(pé)ratoire assez classique dans la hiérarchie catholique.

En France, vient d’être classée sans suite pour cause de prescription une enquête ouverte pour “agression sexuelle aggravée” ouverte contre Son Éminence, ex-archevêque de Bordeaux de 2001 à 2019, président de la Conférence des évêques de France de 2001 à 2007, élevé à la pourpre cardinalice en 2006 par l’ex-Grand Inquisiteur Benoît XVI, vu que les faits reprochés remontaient aux années 1980. Mgr. Ricard a, humilité chrétienne oblige, reconnu avoir eu un comportement répréhensiblelorsqu’il était en poste à Marseille, c’est-à-dire avoir embrasséune jeune fille mineure, qui était dans son souvenir âgée de 13 ans” et “l’avoir enlacée et caressée”. Mais il faut relativiser puisque ces marques d’affection n’auraient été faites que “par-dessus les vêtements.

(Il est difficile en l’espèce de résister à la tentation de ne pas faire un rapprochement avec feu Michael Jackson qui avait accueilli des enfants dans son lit; il avait été fait cette rassurante précision : son plumard était de “grande taille” [“a large bed” en v.o.]).

Et puis, ce serviteur de Dieu “a demandé pardonà sa victime (on peut donc tourner la page du missel?), selon laquelle ces furtifs contacts se seraient répétés durant trois ans (mais qu’est-ce que 3 ans quand on pense à la félicité éternelle à laquelle elle aura droit dans l’au-delà?), jusqu’à ce que l’archevêque change de paroisse.

À chaud, quels enseignements peut-on tirer de cette affaire?

D’abord, encore une fois, on ne peut qu’admirer l’art de l’understatement à l’anglo-saxonne que pratique avec brio Son Éminence.

Sur le plan juridique, on a un autre exemple de l’habileté de l’Eglise à “jouer la montre”. Jean-Pierre Ricard peut donc répéter chaque matin cette prière conçue par Mgr. Barbarin (qui devrait figurer dans toutes prochaines éditions actualisées des bréviaires) : “Dieu merci, les faits sont prescrits”.

(Pour autant, il n’est pas encore tiré d’affaire puisque le Vatican a ouvert une investigatio previa [enquête préliminaire]; on peut donc s’attendre aux plus lourdes sanctions divines vu que l’horlogerie céleste, elle, est incontournable...)

Il y a plus. Le prélat, dont le patronyme évoque le savoureux pastis aromatisé de mistral, a affirmé qu’il n’y a pas eu de rapport sexuel” avec l’intéressée, et il s’appuie notamment, rappelons-le, sur son intégrité vestimentaire intacte. On peut l’en croire et lui donner le bon Dieu sans confession à ce sujet si l’on s’en tient à la très jésuitique “jurisprudence Clinton”.

LP

 

Monday, February 6, 2023

L'affaire Amira Elghawaby : lettre ouverte à Allison Hanes

 February 6, 2023.

Out with it!
- Dean Wormer in “Animal House”.

Dear Ms. Hanes

This pertains to your piece published on February 1st in The Gazette. 

https://montrealgazette.com/opinion/columnists/allison-hanes-elghawaby-uproar-shows-how-criticism-of-quebec-is-weaponized?__vfz=medium%3Dstandalone_content_recirculation_with_ads

It is quite clear that your “journalistic” intellectual honesty is as impressive as that of Ms. Elghawaby. Your “one line in one opinion piece” shows that, for you, quantity prevails over quality.

Evidently, you were inspired by Condaleezza Rice’s famous “16 words” response (in 2003) in relation to Saddam Hussein’s fictitious programme of weapons of mass destruction: “It is 16 words, and it has become an enormously overblown issue [REALLY?] ...So yes, it is unfortunate [NO KIDDING!] that this one sentence, this [sic!] 16 words, remained in the State of the Union... There has been a lot of focus this week on 16 words [NOW, THAT SOUNDS FAMILIAR].

In addition, let me congratulate you on your phrase “A few questionable tweets”. Tweets that were vomited (metaphorically, of course) by Me. Elghawaby. That is what I call a brilliant example of the art of understatement: you adroitly avoided Ms. Elghawaby’s reference to her digestive discomfort at the idea that French Canadians have been victims of British colonialism in the past.

(While I am at it, Ms. Hanes, please note that you will find a number of fascinating “one-, and indeed, multi-liners”, at times somewhat, shall we say, “questionable”, in the (very) Holy Qu’ran and the New Testament, about Jews and unbelievers in general).

That being said, I submit that my own latest column, appended hereto, addresses all the points you have raised.

https://philippedecommynes.blogspot.com/2023/02/les-camouflets-infliges-par-justin-au.html

I just hope your knowledge of French will be sufficient to understand it: my comments are (as always) replete with literary and historical allusions. In other words, I write for a cultural elite, not the hoi polloi. In that respect, my own philosophy is that quality is superior to quantity.

To conclude, Ms. Hanes, on February 3rd, a letter expressing support of Ms. Elghawaby, signed by 30 more (or less?) “‘pro’minent” (sic) Quebecers, was made public. Amongst them, yes, there he was, the one and only, the undoubtedly “‘e’minent Charles Taylor, star-philosopher of the Royal Institution for the Advancement of Learning. The Templetonian millionaire is thus delivering an impeccable after-sales service to the religious industry, above and beyond the call of duty. A fine and moving example of Christian charity.

And as the Good Book tells us, "as a dog returns to his vomit, so a fool repeats his folly"(Proverbs 26:11).

Yours truly,

LP

(A humble, hopefully rational, and definitely rationalist disciple of Bertrand Russell and Albert Camus).


Wednesday, February 1, 2023

Les camouflets infligés par Justin au Canada français : et de trois!

 Le 1er février 2023.

When they go low, we go high.
- Michelle Obama.
 

Sont déjà passées à l’histoire la nomination de la gouverneure générale du Canada Mary Simon, qui, ne parle, et ne parlera jamais, la langue officielle de traduction, le français, et celle de l’unilingue anglophone  Brenda L. Murphy, au poste de lieutemante-gouverneure du Nouveau-Brunswick.

Comme si cela ne suffisait pas, le premier ministre canadien, Justin “fils de son père” Trudeau, nomme, sans vergogne, Mme Amira Elghawaby, au poste de “première représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie” (on appréciera le titre ronflant).. Lorsqu’on examine le curriculum vitae de l’heureuse (non)élue, on s’étonne de lui voir apposée l’étiquette de “journaliste”, alors que le port du hijab, qui proclame l’infériorité des femmes, et son activisme comme ex-employée du National Council of Canadian Muslims connotent plus exactement la lobbyiste. Evidemment, il y a un côté oecuménique dans cette nomination : la portion de son faciès émergeant avec peine de son cercueil textile porte les sinistres stigmates de la macération de la chair que ne renieraient pas les bonnes soeurs catholiques à cornettes acariâtres d’antan qui fouettaient les petits écoliers turbulents dans les écoles confessionnelles; son regard glacial traduit l’impitoyable prédatrice d’hérésiarques.

Voici une lobbyiste/activiste qui entretient savamment l’amalgame entre le refus des superstitions d’un autre âge et le racisme, une sorte de McCarthysme mis à jour digne de l’époque où l’on taxait de communisme les tenants d’un minimum de justice sociale. De surcroît, elle feint de ne pas comprendre que la notion d’État de droit qu’elle revendique implique, très précisément, la séparation de l’Église (et de la Mosquée) et de l’État : elle est incompatible avec la théocratie. (On admettra que l’ignorance de ce truisme chez Justin est sincère : on ne l’apprend pas en dévalant les pentes enneigées sur une planche de surf).

Mais le petit Justin déclare soutenir à 100% Mme Elghawaby, qui “vomit”, on ne peut plus clairement, en toute simplicité, sur le Québec. Le premier ministre québécois évoque un “mépris”, mais c’est la haine qui est en cause, et qui passe comme une lettre à la poste au Canada anglais et chez Justin. Cependant, les humanistes ne doivent pas, à leur tour, céder à la tentation de gerber sur les islamistes : ils doivent faire preuve de compassion pour ces brebis contraintes ou égarées.

L’assemblée nationale demande le licenciement de Mme Elghawaby. L’unanimité a été obtenue grâce à l’abstention des députés de Québec solidaire; c’était sans doute le mieux qu’on pouvait attendre de ce parti islamo-gauchiste. Mieux que l’aplaventrisme de l’enturbanné Jagmeet Singh.

En substance, il s’agit de mettre un terme à une pas très subtile manoeuvre préélectorale consistant à financer, à partir des fonds publics canadiens, une propagandiste religieuse, de la sharia en l’occurrence.

Cela dit, Justin a déjà bien mérité de la religion et peut maintenant prétendre au prix de la fondation Templeton et rejoindre Charles Taylor.

LP

PS. Dernière minute : Mme Elghawaby présente ses excuses aux Québécois! En substance, elle reprend l'immortel mot de Charles de Gaulle : "Je vous ai compris". Ca change tout! Plus besoin de Gravol.