Monday, March 13, 2017

Les relents de nazisme en Europe.



Le 14 mars 2017.

Never get into a pissing match with a skunk.
- Richard Nixon.

En Allemagne, en Autriche, en Suisse, furent interdits des rassemblements de soutien au référendum du 16 avril en Turquie concernant la révision constitutionnelle destinée à accorder des pouvoirs accrus à la présidence. Au Pays-Bas, on est allé encore plus loin avec le refoulement télévisé de la ministre turque de la Famille hijjabée et le refus d’autoriser une visite du ministre des affaires étrangères, qui devaient s'exprimer devant des électeurs turcs.

Il serait tentant de croire, au premier abord, que le gouvernement néerlandais était animé par la conviction, naïve mais sincère, que l'on promeut la démocratie en refusant la liberté aux ennemis de la liberté. Hélas, le calendrier électoral appelle une conclusion plus sinistre : 2 jours avant les élections législatives, on voulait racoler, selon une méthode sarkozienne bien éprouvée, les électeurs tentés par la propagande xénophobe de Geert Wilders.

(Signalons que, dans le cadre de l'actuelle campagne électorale présidentielle et législative française, les politiciens français, y compris, par exemple, une Marine Le Pen - peu découragée par sa récente tournée au Québec -, demeureront libres de porter leur message aux Français vivant au pays d'Anne Frank; comme par hasard, nulle mesure restrictive ne pointe à l'horizon pour eux. Une consolation pour la liberté de parole et de réunion : les autorités françaises, normalement si pressées de faire taire un Dieudonné, ont, cette fois, respecté la loi et n'ont pas fait obstacle à un meeting similaire qui s'est déroulé sans incident à Metz où le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu a pu qualifier La Haye de "capitale du fascisme" (sic). Ironie : François Fillon, aurait voulu que l'on interdît ce rassemblement, en salle, qui n'a donc causé aucun problème de circulation automobile, mais Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères, a cru bon de rappeler à ce diplômé de droit public, organisateur de la manif' du Trocadéro qui l'a triomphalement libéré de son serment de retrait en cas de mise en examen - vox populi, vox Dei -, que la France était (parfois) "un Etat de droit".)

S'il y a un expert indiscutable en matière de totalitarisme, c'est bien Recep Erdogan. C'est donc à juste titre que le calife turc dénonce le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, qui, sans vergogne, a revêtu l'habit totalitaire.

Parlant d'accoutrements, les oripeaux de luxe, d'une valeur approchant les 50 000 Euros, reçus par ledit François Fillon, font l'objet de discussions envenimées en France. Comment lui reprocher d'avoir des amis généreux - et anonymes - qui veillent à l'élégance du candidat à la plus haute magistrature française? Vu qu'il est mariée à une Galloise - moins bien sapée que son chevalier servant toutefois-, il n'est que justice de voir que la France a, avec le châtelain de Sablé-sur-Sarthe, son prince de Galles.

En outre, n'oublions pas que Notre Saint-Père le pape envisage maintenant l'ordination d'hommes mariés afin de pallier le manque de prêtres. FF se fera éventuellement offrir un jour une magnifique soutane.

L'habit fait plus que le moine.

LP

Wednesday, March 8, 2017

Ralliez-vous au panache blanc de François Fillon!



Le 8 mars 2017.

There comes a time in matters like this when you've either got to shit or get off the pot.
- Richard Nixon.

Les accusations portées au cours des décennies, voire des siècles, contre l'intégrité de la justice française n'ont jamais fait très sérieux. Acharnement contre des innocents, instrumentalisation de pouvoir… Et quoi encore?

Mais les choses ont changé avec François Fillon.

En effet, comme le dit le candidat triomphalement désigné par la primaire de la droite et du centre, ses démêlés judiciaires sont une première : comme par hasard, on s'acharne sur le premier candidat catho quasi-intégriste, le sauveur de la France certain de remporter l'élection présidentielle. La France voltairienne ne peut le supporter. Elle est prête à tout pour faire barrage à un mari exemplaire, à nuire une femme docile qui connaît sa place au foyer, critique littéraire rémunérée en proportion de son impressionnante concision, une pénitente d'autant plus admirable qu'elle a abjuré l'église fondée par Henri VIII pour le catholicisme romain, seul détenteur de la vérité.

Face à une odieuse instruction à charge, François Fillon est bien inspiré d'invoquer le seul jugement du suffrage universel, l'onction suprême, comme le fit le président autrichien Kurt Waldheim en 1990, qui brandit ses voix afin de faire taire les pisse-vinaigre qui osèrent invoquer son passé d'officier nazi.

Le plus odieux est que, contrairement à Alfred Dreyfus et à Omar Raddad - pas vraiment connus pour leur pratique catholique assidue - FF, lui, est presque impuissant face à la machine judiciaire kafkaïenne qui, pour une fois (bien mal choisie), a mobilisé ses ressources financières considérables. On suppose qu'il a dû hypothéquer son humble masure de Sablé-sur-Sarthe pour lever les fonds destinés à assurer sa défense (heureusement que la chapelle lui donne une valeur marchande supérieure).

On aura remarqué ces derniers temps le faciès fatigué de 2F, séquelle des mauvais traitements infligés par les enquêteurs. Même si cette innocente victime de brutalités policières ne peut rien dire par fierté, il tombe sous le sens que ses déclarations publiques, apparemment incriminantes, sont en fait le produit de coups de matraque bien appliqués, ou plutôt, d'introduction de matraque, délibérée cette fois-ci (contrairement au dérapage bien involontaire qu'a subi Théo); une technique qui ne laisse évidemment pas d'ecchymoses sur le visage.

Les 200 000 patriotes (en comptant les anges) qui ont défié la pluie battante dimanche pour se rassembler au pied du Trocadéro ont porté un message clair aux magistrats et aux politiques suppôts du paganisme : les électeurs catholiques de France et de Navarre résisteront!

LP